Le "Read Write Own Manifesto" s'inscrit dans une démarche similaire à celle du "Cluetrain Manifesto". Il invite les citoyens, les internautes à reprendre le contrôle de leur destinée.
Le "Manifeste pour une ère de "lecture, d'écriture et de propriété" au sens littéral du terme, "The Read Write Own Manifesto" s'inscrit dans une démarche similaire à celle du "Cluetrain Manifesto". Ce manifeste souhaite redéfinir les règles de notre interaction avec le monde numérique. Le Cluetrain Manifesto avait marqué ma conviction pour l'émergence d'un Internet ouvert, libre, "conversationnel" et où, enfin, le citoyen reprenait la main sur les marchés.
Ce nouveau manifeste, tiré du livre de Chris Dixon, propose une vision révolutionnaire d'Internet, envisageant une nouvelle ère où les utilisateurs ne se contentent pas de lire et d'écrire sur le web, mais en deviennent également propriétaires. L'idée centrale repose sur une critique de l'évolution actuelle du web, dominé par quelques grandes entreprises, les fameux GAFAM, qui n'ont jamais été aussi puissants, qui contrôlent et limitent l'accès à l'information, la liberté que nous promettait "l'open web", réduisant ainsi la diversité, la créativité et l'autonomie des utilisateurs, et donc de nos sociétés.
Les premiers jours d'Internet offraient une fenêtre sur le monde, plus ouverte et égalitaire, permettant à quiconque de créer, partager et posséder son contenu sans intermédiation excessive. Cette période fut marquée par une explosion de la créativité et d'innovation, conduisant à de nombreuses avancées qui ont transformé entre autres, notre façon de vivre, de travailler et de nous divertir.
Pourtant, à compter du milieu des années 2000, cette tendance s'inverse...
L'omniprésence et la montée en puissance des plateformes centralisées, Google pour commencer puis Facebook (né en 2004), ont progressivement pris le contrôle, limitant l'accès et imposant leurs règles, souvent au détriment des créateurs et des utilisateurs.
Le "Read Write Own Manifesto" souligne les conséquences de cette centralisation : choix réduits, confidentialité des données plus que compromise, contrôle diminué de notre vie en ligne et de nos données, difficultés accrues pour les startups et les créateurs de croître sans dépendre des plateformes centralisées.
La main mise des GAFAM limite nos libertés, rend les marques totalement prisonnières de ces "walled gardens" qui mettent aujourd'hui l'ensemble de la presse "libre", de l'open web, dans une situation plus que jamais difficile, la publicité ne parvenant plus à financer la liberté d'expression. Sans GAFAM, point de salut ...
Tu paies ou tu meurs ... Tels sont les choix qui sont offerts à nous.
Face à ce constat, le manifeste propose une nouvelle architecture pour l'internet, basée sur les technologies de blockchain, qui pourrait redonner le pouvoir et la propriété aux utilisateurs. Cette approche vise à rétablir une plateforme ouverte et démocratique, où chacun pourrait lire, écrire, mais aussi posséder une part du réseau, réalignant ainsi les incitations économiques avec les valeurs d'ouverture et de partage qui étaient à l'origine de l'internet.
Dans cette perspective, le manifeste invite les utilisateurs à imaginer un futur commun, où l'internet retrouverait la promesse de liberté et de créativité qui l'a caractérisé à ses débuts.
En s'appuyant sur des principes de décentralisation et de propriété partagée, il est possible de concevoir un nouvel espace numérique, où les contributions de chacun seraient reconnues et valorisées, ouvrant la voie à une ère de renouveau pour l'internet.
Ce manifeste est donc un appel à repenser notre relation avec l'Internet, en encourageant une approche plus collaborative et inclusive, qui remettrait en question les structures de pouvoir actuelles et redonnerait à chacun la capacité de façonner l'avenir du web. C'est une invitation à participer activement à la construction d'un Internet qui, au-delà de la simple consommation de contenu, offre à tous la possibilité de contribuer, de créer et de posséder une part de cet espace numérique commun.
Imaginez un monde où votre voix compte autant que celle de n'importe quel géant du web, où vos créations vous appartiennent inconditionnellement, et où votre contribution à l'espace numérique vous confère un droit de propriété et d'influence sur son devenir. C'est le monde que le "Read Write Own Manifesto" nous invite à bâtir ensemble, un monde où l'internet redevient un bien commun, façonné et partagé par tous ses utilisateurs.
Cet appel à l'action s'adresse à tous : développeurs, créateurs, entrepreneurs, utilisateurs. Chacun est invité à prendre part à cette révolution numérique, à embrasser les possibilités infinies offertes par les technologies de blockchain et à contribuer à la création d'un internet décentralisé, équitable et transparent. Ce n'est pas seulement une opportunité de rétablir ce qui a été perdu, mais aussi de repousser les frontières de l'innovation et de participer à la naissance d'un nouveau modèle pour le web, un modèle qui remet l'individu au centre de l'équation.
Le "Read Write Own Manifesto" ne se contente pas d'esquisser une utopie numérique ; il offre un cadre pratique pour son avènement. En adoptant des principes de décentralisation, en valorisant la propriété partagée et en mettant en place des incitations économiques alignées sur ces valeurs, nous pouvons ensemble inaugurer une nouvelle ère pour l'internet, une ère où chaque individu a sa place et sa voix.
Ce manifeste est donc plus qu'un simple document ; c'est un appel à l'action, une invitation à chacun de nous à prendre les rênes de notre avenir numérique. En y répondant, nous ne nous contentons pas de rejoindre une cause ; nous participons activement à la création d'un espace numérique qui reflète nos valeurs, nos aspirations et notre diversité. Le Web3, la Blockchain sont peut-être les seules opportunités de redéfinir ce que signifie être connecté au XXIe siècle.
Si le tout vous interpelle, rejoignez notre prochaine session de formation sur le Web3 et la Blockchain.
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